- Le manga "Dragon Ball" fête ses 40 ans, toujours combatif malgré la mort de son auteur
- La cheffe de l'Onusida affirme que son mari, l'opposant ougandais Kizza Besigye, a été "kidnappé"
- Le suspect du meurtre d'un militaire vénézuélien dissident extradé vers le Chili
- Haïti: 28 membres de gangs tués par la police et des habitants de Port-au-Prince
- Sécurité renforcée au Machu Picchu après une dispersion sauvage de cendres humaines
- L'homme d'affaires hongkongais Jimmy Lai à la barre dans son procès pour "collusion"
- Tennis: Rafael Nadal contre les blessures
- SpaceX échoue à rattraper sa fusée Starship, sous les yeux de Trump
- Wall Street termine partagée, surmonte l'anxiété géopolitique
- Allemagne: Olaf Scholz de plus en plus contesté dans ses rangs
- Howard Lutnick, banquier et contempteur de Pékin, nommé par Trump au Commerce
- Haïti: 28 membres de gangs tués par la police et des habitants (autorités)
- Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France
- Une adolescente afghane remporte le prix de la paix pour les enfants
- Elu à la Maison Blanche, Trump veut se débarrasser de l'affaire Stormy Daniels
- Procès des viols de Mazan: "Société machiste et patriarcale" et "fantasme de soumission"
- La mégafusée Starship parée pour un vol test sous les yeux de Trump
- Grève peu suivie à la SNCF jeudi, la perspective d'un mouvement avant Noël s'éloigne
- Le quotidien régional Ouest-France suspend ses publications sur X
- Tarifs réglementés: de l'électricité dans l'air
- Brésil: des militaires arrêtés pour un projet présumé d'assassiner Lula en 2022
- Géorgie : nouvelle manifestation, la présidente veut l'annulation des législatives
- Les Bourses européennes terminent dans le rouge, nerveuses à cause de l'Ukraine
- Agriculteurs: depuis son fief agenais, la Coordination rurale repart en campagne
- Au G20, Lula appelle à ne pas relâcher les efforts sur le climat
- L'Otan mène son plus grand exercice dans l'Arctique, sous le nez de la Russie
- Au Congrès américain, une républicaine veut bloquer l'accès aux toilettes pour une élue transgenre
- Des milliers d'agriculteurs à Londres contre un projet de taxe sur la succession
- L'Ukraine tire des ATACMS contre la Russie, Moscou promet une réponse
- Le groupe de crèches privées People & Baby de nouveau dans la tourmente
- Le roi et la reine d'Espagne applaudis à leur retour dans les zones touchées par les inondations
- Enquête suédoise pour "sabotage" après la rupture de deux câbles en mer Baltique
- Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol
- Accident de télécabine à Val Thorens, huit blessés dont deux graves
- Avec l'A9 paralysée, la colère agricole s'étend à la frontière espagnole
- Après le G20, les négociations de la COP29 entrent dans le dur
- La Coordination rurale en congrès pour "renverser le pouvoir de la FNSEA"
- La délinquance environnementale dans le viseur des maires
- Une solution pour arrêter la guerre Israël-Hezbollah "à portée de main", dit un émissaire américain au Liban
- Un universitaire, des juristes et une journaliste parmi les condamnés à Hong Kong
- Wall Street ouvre en baisse, les tensions géopolitiques pèsent sur le marché
- Dérapage budgétaire: le Sénat fustige "l'irresponsabilité" des anciens gouvernants
- Dans l'est de l'Ukraine, l'étau se resserre sur les derniers civils
- Thyssenkrupp peaufine sa réorganisation après une nouvelle perte annuelle
- Federer à Nadal: "Secrètement, je crois que j'aimais tout ça"
- Carnet de bord du Vendée Globe: "Tout s'arrange" pour Samantha Davies
- XV de France: Paul Boudehent, un troisième ligne au premier plan
- RDC: le mausolée qui abrite la dent du martyr de l'indépendance Lumumba vandalisé
- Le gendarme de l'énergie recommande le maintien des tarifs réglementés de l'électricité
- Viols de Mazan: notre société "machiste" doit "changer de regard sur le viol", demande Gisèle Pelicot
Au Brésil, sécheresse et incendies hors norme inquiètent le secteur agricole
Marcos Meloni n'est pas près d'oublier ce jour de la fin août où il combattait les flammes menaçant de consumer son exploitation de canne à sucre, dans le sud-est du Brésil.
"Quand nous étions en train de lutter contre l'incendie, le rétroviseur du camion-citerne à eau s'est ratatiné" sous l'effet de l'intense chaleur, raconte à l'AFP cet agriculteur vivant à Barrinha, à 340 kilomètres de Sao Paulo, au cœur d'une importante zone de production.
"J'ai cru que j'allais y rester", lâche-t-il.
Les incendies d'une ampleur hors norme qui sévissent de l'Amazonie, au nord, jusqu'au sud de l'immense pays latino-américain depuis plusieurs semaines, pour la plupart d'origine criminelle selon les autorités, sont favorisés par une sécheresse historique, que les experts attribuent en partie au réchauffement climatique.
Résultat: la récolte de canne à sucre mais aussi celles de café, d'oranges et de soja, dont ce géant agricole est le premier producteur et exportateur mondial, risquent d'être affectées. D'autant plus que les pluies attendues courant octobre pourraient être, selon les régions, inférieures à la moyenne.
Dans tout l'Etat de Sao Paulo, au moins 231.830 hectares de plantations de canne à sucre – sur les quatre millions que compte la principale région productrice de sucre du pays - ont été atteints à des degrés divers par les feux, dont la moitié doit encore être récoltée dans les prochains mois, selon l'Union de l'industrie brésilienne de canne à sucre (Unica).
"Là où les cannes à sucre sont encore sur pied, nous prévoyons que le rendement (en sucre, ndlr) baisse de moitié", indique José Guilherme Nogueira, PDG de l'Organisation des associations de producteurs de canne à sucre du Brésil (Orplana).
Le producteur Marcos Meloni avait déjà terminé sa récolte mais il a subi des dégâts conséquents. "Ca a brûlé là où il y avait les pousses, qui avaient déjà du mal à sortir à cause du manque d'eau. Nous devons désormais voir où nous devrons replanter".
- "Ouvrir les yeux" -
Dans le Minas Gerais (sud-est), riche région agricole d'où provient 70% de l'arabica brésilien, les caféiculteurs attendent aussi l'arrivée des pluies, nécessaires à la floraison des arbustes puis à la formation des cerises de café qui seront cueillies l'an prochain.
"Nous manquons d'eau dans les sols, c'est le pire déficit hydrique en 40 ans", se désole José Marcos Magalhaes, président de Minasul, deuxième plus grande coopérative du pays. D'ici la fin du mois, "nous avons besoin de pluies d'une bonne intensité pour espérer avoir une récolte normale" en 2025, dit-il.
Or, les conditions climatiques adverses de la période récente ont déjà perturbé la récolte 2023-2024, en passe de s'achever.
Alors que la Compagnie nationale d'approvisionnement (Conab), un organisme public, anticipait en mai une production d'arabica en hausse de 8,2%, ces prévisions "seront probablement revues à la baisse", estime Renato Ribeiro, du Centre d'études avancées en économie appliquée de l'Université de Sao Paulo.
Concentrée dans les Etats de Sao Paulo et du Minas Gerais, la production d'oranges, en grande partie destinée à l'industrie des jus de fruits, doit également pâtir de la sécheresse.
Après avoir annoncé en mai dernier une récolte 2024-2025 à son plus bas niveau en trois décennies, l'association des producteurs brésiliens d'agrumes Fundecitrus a encore abaissé ses prévisions il y a quelques jours et table sur un recul de 29,8% de la production, déjà affectée par une maladie bactérienne.
Produit phare de l'agro-négoce brésilien, pilier de sa puissance politique et de son rayonnement international, le soja n'est pas épargné.
Sa récolte doit cette année baisser de 4,7%, selon la Conab. La faute à la sécheresse mais aussi aux pluies torrentielles qui se sont abattues en avril-mai sur l'Etat du Rio Grande do Sul (sud). Désormais, la sécheresse retarde les nouveaux semis dans les régions productrices.
"Si le temps s'améliore, les producteurs de soja peuvent rattraper ce retard", calcule Luiz Fernando Gutierrez, analyste au cabinet Safras e Mercado. "Mais si la sécheresse se prolonge en octobre, il pourrait y avoir des problèmes de récolte" en 2025, prévient-il.
Secteur économique parmi les plus touchés par le changement climatique, l'agro-industrie a cependant une lourde part de responsabilité dans ses propres déboires, pointe le climatologue Carlos Nobre.
"C'est le secteur qui émet le plus de gaz à effet de serre au Brésil. Il doit les réduire et mettre fin à la déforestation. Il doit ouvrir les yeux".
O.Salvador--PC