- Vol de données chez Free: la justice ordonne à Telegram de dévoiler l'identité du hacker
- Foot: le Trophée des champions à Doha le 5 janvier 2025
- Le gouvernement veut trouver un repreneur pour le magazine 60 millions de consommateurs, en difficulté
- Budget Sécu: la ministre Darrieussecq annonce une baisse du remboursement des médicaments en 2025
- Craignant pour leur survie, les agriculteurs sortent à nouveau de leur ferme
- Wall Street ouvre sur une note prudente, en quête d'une direction
- Equipe de France: Deschamps ballotté mais toujours debout
- L'Union européenne doit agir urgemment contre la résistance aux antimicrobiens
- Intervilles sans vachettes relance le débat sur le bien-être animal
- Afrique du Sud: Les manchots du Cap ont besoin de paix et de nourriture
- Tennis: Une tournée d'adieux ? "Je n'ai pas cet ego", affirme Nadal
- Législatives au Sénégal: vers un raz-de-marée du parti au pouvoir
- A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat
- "Acte 2: on est de retour": les agriculteurs relancent la mobilisation en France
- La Méditerranée a perdu 70% de son eau il y a 5,5 millions d'années
- Greenpeace dépose des débris symboles de la crise climatique devant TotalEnergies
- Sénégal: le parti au pouvoir vers une très large majorité absolue au Parlement
- La Bourse de Paris s'octroie une pause
- Décès de Charles Dumont, compositeur du "Non, je ne regrette rien" de Piaf
- Quincy Jones récompensé par un Oscar posthume
- Inde: nouveau pic de pollution de l'air et écoles fermées à New Delhi
- Vendée Globe: Sam Goodchild conforte son avance à 07h00
- Inde: pollution atmosphérique 60 fois supérieure aux normes OMS à New Delhi
- Inde: la capitale New Delhi ferme la majorité des classes en raison de la pollution
- Les Etats-Unis autorisent l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie
- L'ascension météoritique de l'IA remise en question
- Trump nomme Brendan Carr à la tête du régulateur des télécoms, pour s'attaquer aux géants de la tech
- Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio
- Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU va voter sur un appel à un cessez-le-feu
- Cinq jours pour trouver 1.000 milliards dans les négociations climatiques
- Budget de la Sécu: le Sénat s'empare d'un projet truffé d'irritants pour le socle commun
- Agriculture: les syndicats majoritaires lancent "l'acte 2" de la colère en France
- Frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et au Liban
- Après avoir promis de "rendre l'Amérique saine", Trump et Kennedy Jr se goinfrent de burgers-frites
- Referendum sur la constitution au Gabon: victoire massive du "oui", selon les résultats provisoires
- Législatives au Sénégal: "large victoire" annoncée du parti au pouvoir
- Le chef de l'ONU en appelle au G20 pour faire réussir la COP29
- Tennis: la France s'incline en barrage et quitte l'élite de la BJK Cup
- Ligue des nations: La France finit l'année en beauté en Italie
- Frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et à Beyrouth
- Raids israéliens meurtriers dans la bande de Gaza et à Beyrouth
- Masters ATP: Sinner triomphe à domicile
- Convoi d'agriculteurs en colère près de la base de Villacoublay
- Masters ATP: Jannik Sinner, la sobriété des sommets
- Vendée Globe: Louis Burton victime d'une importante avarie structurelle mais reste en course
- MotoGP: Martin est "l'homme le plus heureux du monde" après son premier sacre
- MotoGP: Martin champion du monde malgré une démonstration de Bagnaia
- Raids israéliens meurtriers à Gaza, un responsable du Hezbollah tué à Beyrouth
- Jours de carence: Anne Genetet défend une "égalité de traitement" entre public et privé
- Ski alpin: "Ça fait beaucoup de bien à la confiance", savoure Noël, victorieux à Levi
Les souffrances sans précédent de l'humanité face au réchauffement
La moitié de la population mondiale est d'ores et déjà "très vulnérable" aux impacts cruels et croissants du changement climatique, et l'inaction "criminelle" des dirigeants risque de réduire les faibles chances d'un "avenir vivable" sur la planète, s'alarme l'ONU.
Le nouvel opus des experts climat de l'ONU (Giec) publié lundi est sans appel: les conséquences du réchauffement provoqué par les activités humaines ne se conjuguent pas seulement au futur.
Sécheresses, inondations, canicules, incendies, insécurité alimentaire, pénuries d'eau, maladies, montée des eaux... De 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont déjà "très vulnérables", souligne le "résumé pour les décideurs" négocié ligne par ligne par les 195 Etats membres lors de cette session en ligne et à huis clos qui a débordé de plus de 24 heures les deux semaines prévues.
Et ce n'est qu'un début. Si le monde ne se décide pas très vite à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, il devra faire face à un déluge d'impacts inévitables et "parfois irréversibles" dans les décennies qui viennent.
"J’ai vu de nombreux rapports scientifiques dans ma vie, mais rien de comparable à celui-ci", a réagi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, décrivant "un recueil de la souffrance humaine et une accusation accablante envers l’échec des dirigeants dans la lutte contre les changements climatiques".
Une souffrance encore plus sensible pour les populations les plus fragiles comme les peuples autochtones ou les populations pauvres, insiste le Giec. Mais qui n'épargne pas les pays riches comme se le rappellent l'Allemagne balayée par les inondations ou les Etats-Unis ravagés par les flammes l'an dernier.
Face à ce tableau dramatique, il n'est pas question que ce rapport soit éclipsé par l'invasion russe en Ukraine, plaide Hans-Otto Pörtner, co-président du groupe du Giec ayant préparé ce rapport. Le réchauffement "nous hante. L'ignorer n'est pas une option", a-t-il déclaré à l'AFP.
- Question de survie -
Alors que la planète a gagné en moyenne environ +1,1°C depuis l'ère pré-industrielle, le monde s'est engagé en 2015 avec l'accord de Paris à limiter le réchauffement bien en deçà de +2°C, si possible +1,5°C.
Dans le premier volet de son évaluation publiée en août dernier, le Giec estimait que le mercure atteindrait ce seuil de +1,5°C autour de 2030, soit dix ans plus tôt qu'escompté. Il laissait toutefois une porte ouverte, évoquant un retour possible sous +1,5°C d'ici la fin du siècle en cas de dépassement.
Mais le deuxième volet publié lundi -- avant un troisième début avril sur les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre -- souligne que même un dépassement temporaire de +1,5°C provoquerait de nouveaux dommages "irréversibles" sur les écosystèmes fragiles comme les pôles, les montagnes et les côtes, avec des effets en cascade sur les communautés qui y vivent.
Et les conséquences désastreuses vont augmenter avec "chaque fraction supplémentaire de réchauffement", de la multiplication des incendies au dégel du pergélisol.
Le rapport prédit également la disparition de 3 à 14% des espèces terrestres même à +1,5°C, et qu'à l'horizon 2050, environ un milliard de personnes vivront dans des zones côtières à risque, situées dans de grandes villes côtières ou de petites îles.
Alors "l'adaptation est cruciale pour notre survie", a réagi dans un communiqué le Premier ministre d'Antigua et Barbuda Gaston Browne qui préside l'Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS), appelant les pays développés à respecter leur engagement d'augmenter l'aide climatique aux pays pauvres, en particulier pour leur permettre de se préparer aux catastrophes qui s'annoncent.
- Flotter ou se noyer -
A cet égard, le rapport constate que malgré quelques progrès, les efforts d'adaptation sont pour la majorité "fragmentés, à petite échelle" et que sans changement de stratégie, cet écart entre les besoins et ce qu'il faudrait risque de s'accentuer.
Mais à un certain point, s'adapter n'est plus possible. Certains écosystèmes sont déjà poussés "au delà de leur capacité à s'adapter" et d'autres les rejoindront si le réchauffement se poursuit, prévient le Giec, soulignant ainsi qu'adaptation et réduction des émissions de CO2 doivent aller de pair.
Au contraire, "si on s'en tient aux engagements actuels, les émissions devraient augmenter de près de 14 % au cours de cette décennie. Ce serait une catastrophe. Toute chance de maintenir l'objectif de 1,5°C en vie serait anéantie", a dénoncé Antonio Guterres, désignant comme "coupables" les grands pays émetteurs "qui mettent le feu à la seule maison que nous ayons".
"Cette abdication de leadership est criminelle".
Malgré le constat cataclysmique, plusieurs Etats, notamment Chine, Inde et Arabie saoudite ont tenté pendant les négociations de faire retirer des références à l'objectif de +1,5°C, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources participant aux discussions.
Le Pacte de Glasgow adopté lors de la conférence climat de l'ONU COP26 fin 2021 appelle pourtant les Etats à renforcer leur ambition et leur action climatiques d'ici la COP27 en Egypte en novembre, dans l'espoir de ne pas dépasser ce seuil.
"N'oublions pas une chose: nous sommes dans le même canoé", a commenté l'ancien Premier ministre de Tuvalu Enele Sopoaga. "Soit nous lui permettons de flotter, soit nous le laissons couler et nous nous noyons tous".
G.Teles--PC