
-
Saint-Avold: l'Assemblée approuve définitivement la conversion de la centrale
-
Golf: Bernhard Langer va faire ses adieux aux Masters d'Augusta
-
Droits de douane: tremblement de terre sur les marchés mondiaux
-
Ces Américano-palestiniens de Cisjordanie qui voient monter la violence
-
Wall Street limite ses pertes, la nervosité règne
-
Wall Street termine sans direction claire, la nervosité règne
-
Brésil: des leaders indigènes veulent peser comme les chefs d'Etat à la COP30
-
Ligue 1: Gasset a raté sa dernière mission
-
Secouristes tués à Gaza: le Croissant-Rouge palestinien dit que c'était intentionnel
-
Masters 1000 de Monte-Carlo: Medvedev arrache le derby russe contre Khachanov, Monfils aussi au 2e tour
-
Inondations à Kinshasa: le président Tshisekedi essuie la colère des habitants
-
Course contre la montre pour sauver des singes menacés d'Amazonie
-
Les Bourses dégringolent à cause des droits de douane
-
A Kryvyï Rig, la douleur d'une famille orpheline de son enfant tué dans une frappe russe
-
Ligue 1: Jean-Louis Gasset "n'est plus l'entraîneur" de Montpellier
-
Droits de douane: la Bourse de Paris connaît sa pire séance en trois ans
-
Au procès libyen, la défense des ministres plaide contre "le roman" de l'accusation
-
Des milliers d'Afghans menacés d'expulsion au Pakistan de retour dans leur pays
-
Est de la RDC: Kagame dit à ceux qui sanctionnent le Rwanda d'aller "au diable"
-
Bannis du sport mondial, des Russes applaudissent le record du hockeyeur Ovechkin
-
Mauritanie: grève très suivie et manifestation à Nouakchott contre "le génocide à Gaza"
-
"On perd tous de l'argent": à Hong Kong, les investisseurs paient cher la guerre commerciale sino-américaine
-
Troisième jour de forte chute pour les Bourses européennes
-
Au Pakistan, des glaciers artificiels pour alimenter les vallées en eau
-
Le roi Charles III et Camilla sont arrivés en Italie pour une visite d'Etat
-
L'assèchement de la mer d'Aral a affecté la Terre en profondeur
-
La Russie veut régler des "questions" avant toute trêve globale avec Kiev
-
Pris dans la tourmente douanière, le bitcoin au plus bas depuis l'élection de Trump
-
Droits de douane: l'UE a proposé aux Etats-Unis une exemption totale pour les biens industriels
-
Panique boursière mondiale: chute limitée à Wall Street
-
Le prince Paul de Roumanie, visé par un mandat d'arrêt, incarcéré en France
-
Manuel Valls lance la campagne de vaccination contre le chikungunya à La Réunion
-
Oiseaux protégés: la justice ordonne l'arrêt temporaire du parc éolien d'Aumelas dans l'Hérault
-
Masters 1000 de Monte-Carlo: Monfils rejoint Gasquet au 2e tour, Wawrinka battu sur le fil
-
Florian Rousseau nouveau DTN de la Fédération française de cyclisme
-
En Tunisie, le propriétaire terrien et son oliveraie, symboles de la crise autour des migrants
-
Boeing échappe de nouveau à un procès civil lié à l'accident d'Ethiopian
-
C1: Luis Enrique, la 100e rugissante sur le banc du PSG
-
Au Caire, Macron rejette tout "déplacement" des habitants de Gaza et tout rôle futur du Hamas
-
L'Europe doit s'adapter à un "changement de paradigme" du commerce mondial, dit la Commission
-
NBA: Les Lakers foudroient le Thunder, Cleveland giflé par Sacramento
-
Afrique du Sud: Selfies, joie et larmes à la Coupe du monde des "mamies foot"
-
Inquiets, les habitants de Bangkok en quête de logements à l'épreuve des séismes
-
Un deuxième enfant décède de l'épidémie de rougeole aux Etats-Unis
-
Les Bourses asiatiques dévissent, le pétrole au plus bas en 4 ans
-
"A un instant T, 2,6 millions de pédocriminels en ligne", selon une experte
-
Prisés des Texans, les pick-up victimes des droits de douane de Trump
-
La Corée du Nord accueille son premier marathon international en six ans
-
Boeing de nouveau menacé d'un procès civil lié à l'accident d'Ethiopian
-
Après un récent souci lié à son cancer, le roi Charles III en visite d'Etat en Italie

Au procès Wendel, "l'équipe vedette" et le programme d'intéressement
Une façon de motiver une "équipe vedette" de cadres, à une époque d'"euphorie économique": l'ancien président du Medef Ernest-Antoine Seillière a retracé mercredi les origines d'un programme d'intéressement baptisé Solfur, au cœur du procès pour fraude fiscale d'anciens dirigeants de la société d'investissement Wendel.
Treize anciens cadres de Wendel et un ex-avocat fiscaliste sont jugés depuis lundi à Paris, soupçonnés d'avoir sciemment participé en 2007 à un montage financier savamment élaboré visant à tromper le fisc sur plus de 300 millions d'euros de plus-values.
Après d'épineux débats de procédure, le tribunal a entamé mercredi l'examen du fond, avec l'interrogatoire de celui qui était alors président du conseil de surveillance de Wendel, Ernest-Antoine Seillière.
Haute taille, cheveux gris et lunettes sans montures, le baron Seillière, 84 ans, revient à la barre sur son parcours: l'ENA, le corps diplomatique, le cabinet ministériel de Jacques Chaban-Delmas et sa campagne malheureuse pour la présidentielle de 1974.
En 1976, il rejoint Wendel, alors groupe metallurgique presque tricentenaire, contrôlé par sa famille depuis "10 générations". La sidérurgie française vient d'être étatisée, il organise alors une "renaissance" de l'entreprise en société d'investissement.
"En 2001, j'ai estimé que la stratégie de Wendel était devenue plus attentiste et j’ai pensé qu’il était de ma responsabilité de rechercher à initier une nouvelle stratégie", dit-il d'une voix forte.
Il recrute Jean-Bernard Lafonta, alors 40 ans, à qui il donne une "carte blanche" pour engager un "sursaut positif du groupe" et choisit, avec lui, "une équipe de jeunes et dynamiques collaborateurs".
Composée au total d'une "soixantaine de personnes", Wendel était "considérée par la place et par le monde international comme une équipe vedette, pour ne pas dire championne, de l’investissement industriel dans les sociétés d’industrie et de services", assure le prévenu.
Les dirigeants décident d'abandonner les traditionnelles stock-options pour proposer aux "managers" un nouvel intéressement: un "co-investissement". Après un premier programme dans l'équipementier Legrand, ils offrent, en 2004, à une quinzaine de cadres d'acquérir une option d'achat sur environ 4,6% du capital de Wendel.
C'est le "dénouement" de cette opération baptisée Solfur qui, en 2007, génèrera 315 millions d'euros et ce "en totale franchise d'imposition", selon le parquet national financier (PNF), qui représente l'accusation à ce procès.
- "Lapins dans la prairie" -
"Il faut s’arrêter aux chiffres parce qu'ils peuvent apparaître considérables, d’ailleurs ils le sont", déclare à la barre M. Seillière.
"Mais il faut comprendre que nous sommes à cette époque-là dans la même mentalité que des start-up, des +licornes+", poursuit-il. "Il y a une très forte compétition" pour recruter des cadres, "c'est pour cela que nous avons été ambitieux dans la rémunération des managers".
A l'époque, la crise financière de 2008 n'est pas encore arrivée. "Nous étions dans une période d’euphorie économique", souligne M. Seillière. "Entre 2004 et 2007, la valeur de l’action Wendel va passer de 40 à 140, c'est à dire plus qu'un triplement !"
"Qui sont ces +talents+ ?" alors embauchés par Wendel, l'interroge la présidente.
"Eh bien Madame, vous les avez devant vous !", lance le prévenu, provoquant des rires dans la salle d'audience où sont assis ses coprévenus.
La magistrate l'interroge sur la date d'entrée de tous les cadres, l'un après l'autre, chez Wendel: le baron Seillière se retourne vers la salle, lance des boutades, interpelle ses anciens collaborateurs, une main parfois glissée dans la poche de son costume gris.
"Concrètement, ça consiste en quoi leur métier ?" poursuit la présidente.
"C’est un métier dans lequel vous devez mêler une capacité d’analyse excessivement précise, avec une certaine forme de sens du risque et d’intuition" qui "font, je crois, l'entrepreneur", répond le prévenu, retrouvant des accents de patron des patrons. "C'est un peu comme des lapins qui passent dans la prairie et qu’il faut tirer", dit-il aussi.
En 2006, à 67 ans, il "se retire de l'opérationnel" pour se consacrer à la présidence du syndicat européen des patrons, rappelle la magistrate. Il est cependant l'un des principaux bénéficiaires du programme Solfur (à 25%). "En ce qui vous concerne, ça ressemble presque à un package de départ de la société Wendel ?" demande la présidente.
Le prévenu affirme qu'il n'était pas totalement parti à l'époque, mais acquiesce cependant: "Je pense qu’on a, en effet, reconnu ma participation au groupe, qui valait 50 millions à mon arrivée en 1976, et 5 milliards quand je l’ai quitté".
Son interrogatoire se poursuit jeudi.
V.Dantas--PC