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En Corée du Sud, les réseaux sociaux alimentent la haine en politique
Comme bien d'autres pays appelés aux urnes en 2024, la Corée du Sud est sujette à la désinformation et aux discours de haine en ligne qui polarisent l'opinion. Jusqu'à entraîner des violences dans la vie réelle.
L'un des pires exemples à ce jour: le dirigeant d'opposition Lee Jae-myung poignardé au cou le 2 janvier --il a survécu--, expression d'un climat politique qui s'est révélé hautement inflammable tout au long de la campagne avant les élections législatives de mercredi.
Les analystes craignent que la haine en ligne n'en pousse d'autres à délaisser leur clavier pour passer à l'acte.
La Corée du Sud (51 millions d'habitants) connaît une ribambelle de problèmes, de la grève des internes en médecine à l'économie en berne en passant par le déclin démographique et les tensions avec la Corée du Nord.
Mais durant la campagne, les discussions sur internet se sont focalisées sur la personnalité des candidats et les dangers qu'ils sont censés incarner.
"Si nous ne gagnons pas la majorité, Lee Jae-myung va offrir notre pays à la Chine rouge et détruire l'alliance Corée-Etats-Unis", affirme ainsi un internaute sur Facebook.
Des images et vidéos modifiées profilèrent sur les réseaux. L'une montre M. Lee agenouillé devant une statue du chef communiste chinois Mao Tse-toung. Les relations avec la Chine sont une question sensible en Corée du Sud.
D'autres documents ont été altérés pour montrer M. Lee attaqué avec des baguettes ou n'être que superficiellement blessé. En réalité, il a été poignardé avec un couteau de chasse et a dû être opéré d'urgence.
- Polarisation des opinions -
La politique est un sujet particulièrement conflictuel en Corée du Sud où deux des trois derniers présidents ont fini en prison pour corruption.
Les fractures se sont encore aggravées depuis la victoire du président Yoon Suk Yeol contre Lee Jae-myung en 2022, avec la plus faible marge lors d'une élection présidentielle dans l'histoire du pays.
Lors de son premier meeting de la campagne des législatives, le dirigeant du parti présidentiel, le Parti du pouvoir au peuple (PPP), Han Dong-hoon, a qualifié de "criminels" Lee Jae-myung et Cho Kuk, chef du parti Reconstruire la Corée.
M. Yoon utilise, lui, des formules comme "forces anti-Etat" ou "cartels de gangsters" pour désigner ses rivaux politiques.
Pour Lee Jae-kook, professeur de médias et communication à l'Université Sungkyunkwan, les réseaux sociaux ont suralimenté la polarisation des opinions.
"Ce qui était auparavant absorbé volontairement par les utilisateurs est dorénavant propagé de manière subliminale lorsqu'ils tombent dessus involontairement sur le web ou en regardant des vidéos YouTube, ce qui rend ces messages encore plus dangereux", dit-il à l'AFP.
L'historique internet de l'assaillant de Lee Jae-myung, un agent immobilier âgé de 67 ans, est révélateur.
"La seule façon pour la Corée du Sud de se renouveler est d'arrêter et d'exécuter Lee Jae-myung, Moon Jae-in (prédécesseur de M. Yoon, ndlr) et tous les traîtres communistes comme eux", avait-il écrit sur les réseaux sociaux quelques mois avant l'attaque.
"Alors seulement le président Yoon Suk Yeol sera libre de sauver ce pays".
Selon Lee Jae-han, politologue à l'université d'Incheon, cet événement a montré que le climat actuel en Corée du Sud pouvait faire d'un homme politique "la cible à la fois d'une haine ardente et d'une adoration quasi-religieuse".
- "Politique de la haine" -
Lundi, la police a annoncé avoir arrêté un homme soupçonné d'avoir créé une fausse vidéo publiée sur les réseaux sociaux, dans laquelle M. Yoon présente ses excuses pour sa corruption et son incompétence.
Bien que les réseaux sociaux fassent la chasse aux fausses informations, ils sont dépassés par leur quantité.
Moins d'un mois après l'attaque contre M. Lee, un adolescent de 15 ans a frappé à la tête avec une pierre la députée du PPP Bae Hyun-jin en pleine rue à Séoul. La vie de celle-ci n'a pas été en danger mais le président Yoon a qualifié l'agression d'acte "terroriste".
Malgré les appels lancés par les deux partis principaux pour en finir avec cette "politique de la haine", selon les mots de M. Lee, les experts soulignent que l'agressivité n'a pas diminué.
Parmi les 30 millions de commentaires laissés sous des articles de presse consacrés à l'élection présidentielle de 2022, la moitié contenaient des propos haineux, a observé le chercheur Lee Jae-kook de l'université Sungkyunkwan.
"La plupart se limitaient à des insultes et dénigrements typiques, mais une partie importante ressemblait à une incitation à la haine, les utilisateurs appelant à des actes de violences contre certaines personnalités ou certains groupes", explique-t-il.
"Nous avons vu ce type de tendance auparavant quand le trumpisme s'est emparé d'une Amérique polarisée" lors de l'élection présidentielle de 2016, ajoute-t-il. "La Corée du Sud pourrait bien être son cousin le plus proche".
M.A.Vaz--PC