- La Floride se prépare à un nouvel ouragan
- A Londres et Paris des milliers de personnes pour "ne pas oublier" les victimes du 7-Octobre
- Allemagne: le Bayern accroché 3-3 à Francfort, trois Français buteurs
- Angleterre: le podium s'éloigne un peu pour Chelsea et Aston Villa
- Macron à Netanyahu: "Solidarité" avec Israël mais le "temps du cessez-le-feu est venu"
- Paris-Tours: Laporte rallume la lumière
- Espagne: le Barça se relance face à Alavés avec un triplé de Lewandowski
- La sonde Hera bientôt en route pour étudier un astéroïde dévié par la Nasa
- La jument anglaise Bluestocking remporte le 103e Prix de l'Arc de Triomphe
- Thaïlande: au moins 3 morts dans la crue d'une rivière
- Cyclisme: Mathieu van der Poel sacré champion du monde de gravel
- Pour des médecins de guerre au Liban, un terrible air de déjà-vu
- Trump bat le pavé, blitz médiatique pour Harris
- Masters 1000 de Shanghai: Alcaraz et Sinner passent en 8e
- Au Liban, écoles transformées en abris et année scolaire en question
- Taxe électricité: Agnès Pannier-Runacher s'inquiète du "risque" d'aller trop loin
- Salvini et Orban attaquent Bruxelles, qualifiée d'"écoterroriste" et "bureaucratique"
- WTA 1000 de Pékin: Gauff surclasse Muchova et décroche son deuxième titre de l'année
- Italie: la Juventus tenue en échec à domicile par Cagliari
- Royaume-Uni: près de 1.000 traversées illégales de la Manche samedi, record de l'année
- Budget: Braun-Pivet appelle à ne "pas toucher aux petites retraites"
- Budget 2025: Eric Coquerel dénonce une "austérité historique"
- Foot: Mbappé, une absence en Bleu et des questions
- Municipales au Brésil: début du vote, suspense à Sao Paulo
- Narchomicides à Marseille: "une sauvagerie inédite" et des adolescents de 14 et 15 ans impliqués
- Inde: des villageois abattent le dernier loup d'une meute ayant tué des hommes
- Le pape François demande un "cessez-le-feu immédiat" au Proche-Orient
- Avant l'anniversaire du 7-Octobre, Scholz appelle à nouveau à un cessez-le-feu
- Intenses bombardements israéliens sur Beyrouth, frappes meurtrières dans la bande de Gaza
- Thaïlande: deux éléphants meurent noyés dans des crues soudaines dans le nord du pays
- Journal d'un agriculteur: "quand tu te lances, tu investis autant que tu éternues"
- Foot: le latéral du Real Madrid Dani Carvajal gravement blessé au genou droit
- Masters 1000 de Shanghai: Medvedev s'en sort difficilement contre Arnaldi
- Intenses bombardements israéliens sur Beyrouth
- MotoGP: Bagnaia gagne au Japon et resserre l'écart avec Martin au championnat
- Vietnam: pour des jeunes entrepreneurs, ouvrir un café pour s'émanciper
- L'industrie musicale américaine enfin rattrapée par le mouvement #MeToo?
- A Washington, Caracas ou au Cap, des manifestations en soutien à Gaza un an après le 7-Octobre
- En Tunisie, une présidentielle sans grand suspense où le sortant Saied part favori
- Israël en état d'alerte avant l'anniversaire du 7 octobre et prépare une riposte contre l'Iran
- Trump assure qu'il n'abandonnera "jamais" malgré les tentatives d'assassinat
- Trump de retour à Butler, pour finir son meeting interrompu par la tentative d'assassinat
- Top 14: Bordeaux-Bègles et La Rochelle en tête, les clubs franciliens soufflent
- Ligue 1: Monaco vire en tête à Rennes
- Top 14: Toulouse tend l'autre joue chez son voisin castrais
- Espagne: le Real Madrid en gestion face à Villarreal, Mbappé en jambes
- Italie: l'Inter enchaîne grâce à Thuram, déchaîné
- Gaza: Macron appelle à ne pas livrer certaines armes à Israël, "honte" réplique Netanyahu
- L1: Lille renverse Toulouse (2-1) après son exploit face au Real
- Israël en état d'alerte avant l'anniversaire du 7 octobre, prépare une riposte contre l'Iran
Une série de Wong Kar-wai ravive l'engouement pour Shanghai et son dialecte
Une série télévisée chinoise de Wong Kar-wai, située dans le Shanghai des années 1990, a déclenché un engouement nostalgique pour le passé de la ville et son dialecte qui se raréfie.
Avec le très attendu "Blossoms Shanghai", le cinéaste hongkongais fait ses débuts sur le petit écran, en racontant l'ascension d'un inconnu devenu magnat des affaires en pleine ouverture économique de la Chine.
Les superstars chinoises Hu Ge et Ma Yili sont au casting, mais c'est la langue locale shanghaïenne, parlée par leurs personnages, qui leur vole la vedette.
La langue locale de Shanghai était autrefois un marqueur distinctif entre les locaux et les étrangers dans le centre financier chinois.
Encore parlée par environ 14 millions de personnes, elle a largement disparu de l'usage quotidien et professionnel, après des décennies d'efforts du gouvernement pour promouvoir le mandarin.
"Regarder (la série) m'a rappelé des sentiments familiers et je me suis sentie très heureuse que nous, les Shanghaïens, ayons désormais notre propre série télévisée", indique à l'AFP Xie Niyun, 22 ans, en photographiant une exposition consacrée à la série devant le Peace Hotel de Shanghai.
Le mandarin est la langue officielle de la Chine, mais ses 1,4 milliard d'habitants parlent aussi des dizaines d'autres langues régionales. Pékin les qualifie officiellement de dialectes, même si les linguistes considèrent que beaucoup d'entre-elles peuvent être considérées comme des langues autonomes.
La série "Blossoms Shanghai", sortie le mois dernier, fait sensation car elle peut être regardée en mandarin ou en shanghaïen.
Sur les réseaux sociaux, des tutoriels sur des expressions en shanghaïen et des discussions sur l'exactitude du vocabulaire employé dans la série, sont apparus.
Ce buzz rappelle celui provoqué par la comédie romantique "B for Busy" de 2021, qui avait des dialogues en shanghaïen.
Mais la notoriété de Wong Kar-wai et de ses acteurs a encore amplifié le phénomène.
Les fans affluent vers les lieux de tournage du centre de Shanghai, du Peace Hotel, presque centenaire, au théâtre Cathay de style Art déco. Dans toute la ville, des visites et des menus thématiques cherchent à profiter de la popularité de la série, tandis que les plats consommés à l'écran s'arrachent, selon les sites de livraison.
En regardant "Blossoms", "j'ai l'impression de revivre les jours heureux de nos parents, quand ils avaient notre âge", souligne Duan, trentenaire vivant de longue date à Shanghai, interrogée par l'AFP. Même si elle a besoin de sous-titres, elle dit préférer la version en shanghaïen, parce que "la version en mandarin n'a pas tout à fait la même saveur".
- "Crise du patrimoine" -
Il en faudrait plus cependant pour relancer la pratique du shanghaïen. Le Parti communiste au pouvoir considère le mandarin comme un outil unificateur pour promouvoir ses valeurs politiques et son idéologie, et cherche à brider les langues régionales.
Cette politique suscite des protestations du Guangdong, dans le sud, jusqu'en Mongolie intérieure, et les ONG de défense des droits de l'homme soulignent que la langue ouïghoure du Xinjiang est progressivement remplacée par le mandarin.
Même si les dialectes ne sont pas totalement interdits, le mandarin est utilisé en priorité dans les écoles, les affaires et les communications officielles, prenant le pas sur les langues locales, en particulier auprès des jeunes.
A Shanghai, la décision du gouvernement en 1992 d'interdire le shanghaïen dans les écoles a provoqué une "crise du patrimoine", selon Qian Nairong, un éminent linguiste.
Le mandarin est désormais la langue principale de la ville, malgré des efforts récents pour réintroduire la langue locale dans les annonces des transports publics et des activités parascolaires.
Dans une petite école de langues de l'ancienne concession française, Jason Wang avec une poignée d'enseignants, propose des cours de shanghaïen à des étudiants, qui sont cependant principalement étrangers.
Le manque de manuels scolaires modernes est un problème ainsi que le manque de méthode standard pour transcrire les sons du shanghaïen, regrette-t-il.
Jason Wang espère entendre plus de shanghaïen dans les films et la musique, car, relève-t-il, la grande popularité de la culture de Hong Kong a poussé certains à "apprendre le cantonais parce qu'ils aimaient tellement la musique cantonaise".
Dans les rues de Shanghai, Yu, un soixantenaire, se dit optimiste sur un retour progressif au dialecte. "C'est une culture enracinée à Shanghai, elle ne doit pas être perdue", assure-t-il
F.Ferraz--PC