- Décès en France: en 2022, moins de Covid mais plus de maladies respiratoires
- La Chine "confiante" dans sa croissance, mais sans nouvelles mesures de relance
- A Lille, les vieilles souffleries servent toujours à tester les avions de demain
- Mexique: Sheinbaum face à l'hydre de la violence criminelle transfrontalière
- Chine: les autorités "pleinement confiantes" d'atteindre l'objectif de croissance 2024
- Le principal suspect de l'affaire Maddie libre l'an prochain ? Décision mardi
- "Cape d'invisibilité" et microscope de l'infiniment petit cités pour le Nobel de physique
- Orban au Parlement européen, feux d'artifice en vue
- Michel Barnier au défi de la censure, avant celui du budget
- "C'en est trop": la Floride se prépare à un deuxième ouragan dévastateur
- Musk se dit "à fond" pour Trump à un mois de la présidentielle américaine
- Un an après l'attaque du 7 octobre, des dirigeants redisent leur "horreur", d'autres accusent Israël
- Les grandes banques toujours accros au charbon, selon un centre de recherche
- Antisémitisme: un an après le 7 octobre, le gouvernement promet qu'il ne laissera "rien passer"
- 7-Octobre: hommages aux Etats-Unis sur fond de campagne
- Israël poursuivra le combat, jure Netanyahu pour l'anniversaire de l'attaque du Hamas
- La rénovation des copropriétés en pleine accélération en région parisienne
- 7-Octobre: Netanyahu promet aux Israéliens de continuer le combat
- Wall Street clôture en baisse, peine à trouver un élan
- "Personne n'échappe au 7-Octobre": émotion à Paris en hommage aux victimes
- 7-Octobre: Paris affiche son soutien à Israël, juge venu "le temps de la diplomatie"
- La justice de l'Etat américain de Géorgie rétablit l'interdiction de l'avortement après six semaines
- 7-Octobre/antisémitisme: "Nous ne laisserons rien passer", promet Barnier
- Renaissance: Gabriel Attal, succession sans partage ?
- A69: 15 interpellations sur la dernière "Zone à Défendre" en cours de démantèlement
- A Tel-Aviv, les familles endeuillées raniment le souvenir de leurs proches
- Au procès du RN, contorsions à la barre pour justifier les salaires
- Tunisie: le président Kais Saied réélu avec un score écrasant de 90,7%
- Top 14: vacances terminées pour Antoine Dupont, de retour à l'entraînement
- Rugby: le président de la FFR annonce un cadre plus strict pour les équipes de France
- Israël en guerre sur plusieurs fronts marque l'anniversaire de l'attaque du Hamas
- Après l'ouragan d'Hélène, frustration et désinformation sur l'aide alimentent la défiance
- Trump accuse les migrants d'importer des "mauvais gènes" aux Etats-Unis
- Air France et Transavia prolongent la suspension de leurs vols vers Tel-Aviv et Beyrouth
- A69: la dernière "Zone à Défendre" démantelée
- ZFE: le Grand Paris accorde de la souplesse aux véhicules Crit'Air 3
- 7-Octobre: Biden et Harris engagés auprès d'Israël, appellent à la paix
- Face à l'envolée des températures, Dubaï adopte les plages de nuit
- Le choc du 7 octobre: récit du jour le plus meurtrier de l'histoire d'Israël
- Une nation en souffrance: des Israéliens témoignent un an après le 7 octobre
- Sans toit et peu d'espoir: des habitants de Gaza un an après le 7 octobre
- Milton, ouragan de catégorie maximale, menace le Mexique et la Floride
- A Rome, cure de jouvence pour la fontaine de Trevi
- Un dessin animé avec la guerre d'Algérie en toile de fond bientôt sur France Télé
- 7-Octobre: l'enquête miroir française a identifié 65 victimes
- La tour Eiffel va s'éteindre en hommage aux victimes du 7-Octobre
- Retraites: l'intersyndicale "prête" à discuter avec le gouvernement mais redit "non" au départ à 64 ans
- Défense planétaire: Hera a décollé pour étudier l'astéroïde Dimorphos
- Pays-Bas: un musée retrouve une oeuvre d'art à la poubelle
- 7-Octobre: "La situation ne fait qu'empirer", déplore le chef de la diplomatie européenne
Sur les murs du Yémen, l'hommage d'un artiste de rue aux oubliés de la guerre
Des images de mort et de terreur sur des immeubles éventrés par des obus: alors que le monde parle d'espoirs de paix au Yémen, Alaa Rubil, un artiste de rue, tient à montrer la réalité d'un pays toujours dévasté par la guerre.
Agé de 30 ans, Alaa Rubil embellit les murs depuis son adolescence, mais il a trouvé l'inspiration pendant les combats dans sa ville natale d'Aden en 2015, entre les rebelles Houthis et les forces pro-gouvernementales.
Les premiers, soutenus par l'Iran, les seconds, appuyés par l'Arabie saoudite, se livrent une guerre acharnée depuis plus de huit ans, qui a plongé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique dans une tragédie humanitaire.
Ville portuaire du Sud, aujourd'hui relativement calme, Aden, où le gouvernement a établi ses quartiers après la prise de la capitale Sanaa par les rebelles en 2014, a été le théâtre d'une bataille féroce.
Après les combats, Alaa Rubil a voulu rendre hommage aux victimes civiles.
"J'ai remarqué que le gouvernement ne s'intéressait pas aux gens qui ont été déplacés", raconte l'artiste à l'AFP. "J'ai alors voulu faire passer mon message en dessinant des personnes qui souffraient d'avoir perdu leur maison et leur famille", explique-t-il.
"En utilisant les murs, je pouvais toucher le monde entier", estime-t-il.
- "Exprimer la tragédie" -
Les rues d'Aden, jonchées de décombres, constituent une exposition semi-permanente de l'oeuvre de Alaa Rubil. Sur le mur d'une boutique située dans un quartier particulièrement touché, il a peint le contour d'un visage d'homme dissimulé derrière trois bâtons de dynamite.
De l'autre côté de la rue, sur le mur intérieur d'un immeuble bombardé, une oeuvre de l'artiste représente un squelette jouant du violon tandis que des signes de paix flottent autour de son crâne.
Un troisième graffiti montre une fillette en robe rouge, assise sur le sol, la tête reposant dans sa main gauche, à côté d'un corbeau noir perché sur un missile. Derrière elle, ses parents décédés, en noir et blanc, regardent par une fenêtre ouverte.
"Elle croit que la guerre n'est qu'un jeu. Elle s'imagine que sa famille va revenir et attend leur retour", raconte Alaa Rubil, précisant avoir été inspiré par l'histoire vraie d'une jeune fille qui a perdu sa famille dans les combats à Aden.
Pour Amr Saïd, un habitant du quartier, ces graffitis "expriment la tragédie de ceux dont les maisons ont été détruites et qui ont été déplacés". Ils prouvent que la guerre a bien eu lieu".
"Lorsqu'on passe ici, on ressent la douleur, on pense aux gens qui étaient ici", confie ce fonctionnaire de 42 ans à l'AFP.
- "Tout réparer" -
La guerre au Yémen a tué des centaines de milliers de personnes, la plupart victimes des conséquences humanitaires du conflit comme la faim et les maladies. Des millions d'autres sont toujours déplacées à travers le pays.
Une trêve de six mois est entrée en vigueur en avril 2022 et, même si elle n'a pas été officiellement renouvelée, elle a considérablement réduit les violences. Ces derniers mois, des initiatives diplomatiques ont suscité des espoirs de paix.
L'Arabie saoudite a envoyé une délégation à Sanaa en avril pour rencontrer les Houthis. L'ambassadeur saoudien Mohammed al-Jaber a assuré à l'AFP que toutes les parties étaient "sérieuses" dans leur volonté de mettre fin au conflit.
Dans les rues délabrées d'Aden, ses pinceaux et pots de peinture dans un petit panier, Alaa Rubil se veut lui aussi optimiste.
"J'aimerais que cet endroit passe de la destruction à un havre de paix", espère-t-il, donnant à l'art le pouvoir d'aider la ville à se reconstruire. Mais jusqu'à présent, "rien n'a changé ici".
En passant pour rentrer chez elle, Yasmine Chaker, confirme: "Rien n'a changé".
"On est menacés par des immeubles qui pourraient s'effondrer à tout moment", dit à l'AFP cette fonctionnaire de 53 ans. "Personne n'est venu, personne n'a rien fait jusqu'à maintenant".
"Nous voulons que nos maisons soient réparées, nos routes, tout!".
L.Carrico--PC