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Funérailles en Iran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe imputée à Israël
Funérailles en Iran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe imputée à Israël / Photo: - - AFP

Funérailles en Iran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe imputée à Israël

L'Iran organise jeudi les funérailles officielles du chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël qui fait craindre un embrasement de l'ensemble de la région.

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Le guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, présidera la cérémonie de prières en mémoire d'Ismaïl Haniyeh, qu'il a salué comme "un remarquable combattant de la résistance palestinienne", avant son enterrement vendredi au Qatar où il vivait en exil.

Alors que toutes les tentatives de médiation ont échoué, la guerre a envenimé les tensions à travers le Moyen-Orient entre Israël d'une part, et d'autre part l'Iran et ses alliés au Liban, au Yémen, en Irak et en Syrie, parmi lesquels le mouvement islamiste libanais Hezbollah.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré mercredi soir qu'Israël avait porté "des coups sévères" à ses "ennemis" ces derniers jours, en mentionnant explicitement l'élimination de Fouad Chokr mais sans commenter l'attaque de Téhéran.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est alarmé mercredi des attaques de Beyrouth et Téhéran, qui "représentent une dangereuse escalade", a déclaré son porte-parole.

Tout comme le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, il a plaidé pour la poursuite des "efforts" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, à l'heure où le Qatar, le principal pays médiateur, s'interroge sur l'opportunité de poursuivre la médiation.

Les Etats-Unis, premiers alliés d'Israël, ont affirmé que les frappes à Téhéran et Beyrouth "n'aidaient pas" à faire baisser les tensions régionales, tout en estimant qu'il n'existait pas de signe d'une escalade "imminente".

- "Châtiment sévère" -

Les Gardiens de la Révolution iraniens ont annoncé mercredi la mort d'Ismaïl Haniyeh, tué avec un garde du corps dans la résidence où il se trouvait à Téhéran après avoir assisté à la cérémonie d'investiture du président réformateur Massoud Pezeshkian.

Selon des médias iraniens, il "se trouvait dans l'une des résidences spéciales pour les vétérans de guerre dans le nord de Téhéran, lorsqu'il a été tué par un projectile aérien" vers 02H00 locales (22H30 GMT mardi).

Massoud Pezeshkian a affirmé que "les sionistes (Israël) verraient bientôt les conséquences de leur acte lâche et terroriste".

Le chef d'état-major de l'armée iranienne, Mohammad Bagheri, a affirmé que cet assassinat "ferait grandir l'unité du front de la résistance islamique".

La mission permanente iranienne de l'ONU à New York a également prévenu d'"opérations spéciales" en riposte à cet assassinat, qui "susciteront un profond regret chez son auteur", dans un message sur X.

Mercredi, des Iraniens se sont rassemblés dans plusieurs villes pour condamner cet assassinat. Ils étaient quelques centaines place de la Palestine à Téhéran, agitant des drapeaux palestiniens et criant "mort à Israël, mort à l'Amérique".

- "Hors de contrôle" -

Quelques heures avant l'attaque de Téhéran, l'armée israélienne avait annoncé avoir "éliminé" Fouad Chokr dans une frappe près de Beyrouth. Le chef militaire du Hezbollah est accusé par Israël d'être responsable d'une frappe qui a tué 12 enfants et adolescents samedi à Majdal Shams, sur le Golan syrien occupé.

Une source proche du Hezbollah a confirmé mercredi que le corps de Fouad Chokr avait été retrouvé sous les décombres de l'immeuble visé dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement pro-iranien.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a prévenu mercredi que la situation pourrait "devenir hors de contrôle" après l'attaque près de Beyrouth.

Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers la capitale libanaise. Washington a renforcé mercredi sa recommandation de "ne pas voyager" au Liban.

Le Hezbollah, allié du Hamas, a ouvert un front contre Israël à sa frontière nord avec le Liban au lendemain de l'attaque sans précédent menée par le mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée a lancé une offensive dans le territoire palestinien assiégé, qui a fait jusqu'à présent 39.445 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts.

A.Aguiar--PC