- Wall Street ouvre partagée, stabilisation avant une fin de semaine tronquée
- Mozambique: nouvelles manifestations, une femme fauchée par la police
- Procès RN: la défense de Marine Le Pen plaide contre "l'élimination politique"
- Dans l'Arctique en plein réchauffement, le Père Noël se languit de la neige
- Après les pandas, la Chine va prêter des singes dorés au ZooParc de Beauval
- Poutine en visite de deux jours au Kazakhstan, son "véritable allié"
- Angleterre: Manchester City, attention fragile!
- La non-prolongation du projet "Montagne d'or" en Guyane confirmée par la justice administrative
- Les groupes de luxe à l'offensive dans le monde du sport
- Mobilisation agricole: un site de Danone bloqué dans le Gers
- Le procès de plus de 80 médias espagnols contre Meta aura lieu en octobre 2025
- Ligue des champions: le projet du PSG de Luis Enrique au bord du gouffre
- Le cours du café arabica au plus haut depuis 1977
- Chine: Volkswagen se retire du Xinjiang sous le feu des critiques
- Le nougat de Montélimar, nouvelle indication géographique protégée dans l'UE
- Des dizaines de milliers de Libanais sur la route du retour, après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- Kaja Kallas, le nouveau visage très attendu de la diplomatie européenne
- Guerre à Gaza: une plainte pour "complicité de génocide" vise des associations pro-Israël en France
- Procès des viols de Mazan: un réquisitoire "vers l'avenir", pour les victimes de violences sexuelles
- Radio: France Bleu rebaptisée Ici le 6 janvier
- France Inter confie une chronique au YouTubeur spécialisé dans l'actualité Gaspard G
- Ligue des champions: Lille à Bologne pour voir les barrages
- C1: Mbappé et le Real au pied du mur à Liverpool
- Ligue des champions: avec Akliouche en chef de meute, Monaco veut s'offrir Benfica
- La censure du gouvernement Barnier se rapproche en dépit des mises en garde
- Inondations en Espagne: Sánchez défend son gouvernement et charge l'opposition
- UE-Mercosur: un accord "correct" pour l'agriculture française, selon l'ex-directeur de l'OMC
- Pollution plastique: le chef des négociations appelle à accélérer les travaux
- Procès des viols de Mazan: les peines requises contre les 51 accusés
- Opération record d'Interpol contre les arnaques en ligne, 400 millions de dollars saisis
- Des milliers de Libanais sur la route du retour, après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- Von der Leyen défend sa nouvelle équipe, priorité à la compétitivité européenne
- Corruption: Adani a perdu 55 milliards de dollars en Bourse depuis l'inculpation de son patron
- Sur une île chinoise, des déchets plastiques recyclés en oeuvres d'art
- Chine: Volkswagen annonce la cession de ses opérations dans le Xinjiang
- Les Bourses européennes ouvrent en baisse, Paris plie face aux tensions politiques françaises
- Thaïlande: opération hors normes pour rapatrier à Madagascar environ 1.000 lémuriens et tortues saisis
- Indonésie: des élections régionales ayant valeur de test pour Prabowo
- NBA: Lillard et Milwaukee arrachent la victoire à Miami
- A Islamabad, l'opposition dispersée après sa démonstration de force
- Chutes de neige records à Séoul pour le mois de novembre (agence météo)
- Le combat d'un fils pour la légalisation "vitale" de l'aide à mourir au Royaume-Uni
- "Très, très lent": les négociations sur la pollution plastique piétinent à Busan
- Chine: la consommation de charbon devrait atteindre son pic en 2025, selon un rapport
- Vendée Globe: Dalin accentue son avance dans la nuit
- Budget de la Sécu : députés et sénateurs en conclave, avant un 49.3 à haut risque pour Barnier
- UE: la nouvelle Commission attend son feu vert sur fond de turbulences
- Procès des viols de Mazan: derniers réquisitoires et début de la défense
- Procès RN: la parole à la défense de Marine Le Pen pour lui éviter la "mort politique"
- Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur au Liban
A Los Angeles, plantes et champignons dépolluent les sols à moindre coût
Au beau milieu d'une friche industrielle en plein Los Angeles, Kreigh Hampel déracine un sarrasin de Californie à grands coups de fourche pour le faire analyser: depuis qu'il a été planté, l'arbuste absorbe le plomb polluant le sol de cet ancien site automobile.
Le volontaire de 68 ans s'émerveille face au pouvoir nettoyant de ce buisson parsemé de fleurs blanches et roses.
"C'est le miracle de la vie", s'enthousiasme le retraité derrière son masque filtrant. "Les plantes savent vraiment comment faire ce travail, elles l'ont fait plein de fois depuis des millions d'années."
Sur cette terre longtemps recouverte de béton, des scientifiques de l'université UC Riverside ont disséminé des plantes et champignons savamment choisis, avec l'espoir d'éliminer naturellement les métaux lourds et les produits pétrochimiques qui contaminent le quartier depuis des décennies.
Cette technique, connue sous le nom de "bioremédiation", représente une alternative bien plus économique que les procédés habituels.
"La méthode conventionnelle de dépollution des sites consiste à déterrer toute la terre contaminée et à la déverser ailleurs", rappelle à l'AFP la chercheuse Danielle Stevenson, qui pilote cette étude grandeur nature. "Très coûteuse", cette approche se chiffre souvent "en millions" et "ne fait que déplacer le problème ailleurs".
A contrario, ce projet de la mycologue, mené sur trois anciens sites industriels différents de Los Angeles, ne coûte que "200.000 dollars". Et selon elle, les premiers résultats sont prometteurs.
- "Aspirateurs" et "décomposeurs" -
"En trois mois, nous avons réduit de 50 % les produits pétrochimiques et, en six mois, nous nous sommes rapprochés (de ce seuil) pour certains métaux", relate-t-elle.
La scientifique a choisi ses armes antipollution avec soin.
D'un côté, des blancs de pleurotes ont été intégrés au sol car ce sont des champignons "décomposeurs": leur partie souterraine, appelée "mycélium", se nourrit aussi bien d'arbres morts que d'hydrocarbures comme le diesel.
"C'est parce qu'il s'agit essentiellement de la même chose", explique la trentenaire. "Une grande partie de nos combustibles fossiles ne sont que des matières mortes qui ont été comprimées sur de longues périodes de temps."
De l'autre, plusieurs plantes locales de Californie jouent le rôle "d'aspirateurs" à métaux lourds -- qui peuvent ensuite être réutilisés. Pour survivre en terre hostile, elles reçoivent l'aide de champignons mycorhiziens, des alliés naturels de la forêt qui leur apportent notamment de l'eau et des nutriments.
Dans ce quartier populaire à majorité latino-américaine, Mme Stevenson souhaite ramener les concentrations de polluants sous les seuils sanitaires fixés par les autorités américaines. Car vivre près d'anciens sites industriels contaminés "réduit littéralement l'espérance de vie".
Historiquement, les pollueurs sont rarement les payeurs. Après le départ des entreprises, nettoyer revient souvent à la charge des collectivités, qui mettent des années à trouver les financements nécessaires.
Aux Etats-Unis, où l'agence pour la protection de l'environnement (EPA) recense près de 1.900 sites problématiques, les projets de dépollution menés à bien chaque année se comptent sur les doigts de la main, selon la scientifique.
Proposer une méthode "moins chère" permettrait à "plus de sites d'être dépollués plus rapidement", espère-t-elle.
- Préjugés anti-champignons -
Nettoyage des eaux usées, assainissement des sols contaminés par les cendres toxiques des feux de forêt, fréquents en Californie... La "bioremédiation" peut s'appliquer à de nombreux domaines, selon elle.
Mais alors, pourquoi cette technique est-elle encore si peu développée ?
"La bioremédiation est encore considérée comme risquée", explique Bill Mohn, professeur de microbiologie à l'université de Colombie-Britannique, au Canada. Contrairement à l'excavation des sols, "il est difficile de garantir systématiquement qu'on passera sous les niveaux de polluants requis".
Une incertitude renforcée par le manque de financements pour la recherche, dans un domaine qui n'a pas de produit concret à vendre, ajoute-t-il.
Selon Mme Stevenson, les préjugés envers les champignons réputés malsains ont également la vie dure.
"On me demande tout le temps si, en introduisant un champignon pour nettoyer un site, il ne va pas prendre le dessus, infecter la maison et se répandre partout", raconte-t-elle.
D'où l'importance de mener ce genre d'études en conditions réelles, et pas seulement en laboratoire, afin d'expérimenter la viabilité de cette approche naturelle.
"Une fois que nous aurons davantage de tests de ces méthodes sur le terrain, les gens se sentiront plus confiants", estime la chercheuse.
T.Batista--PC