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A Buenos Aires, larmes et prières d'Argentins pour un pape pas comme les autres, le leur
"Orphelins", et désormais exhortés à "être tous un peu François", les Argentins ont depuis l'aube à Buenos Aires prié, pleuré, remercié le pape des pauvres et des exclus, un pape pas tout à fait comme les autres, qui reconnecta nombre d'entre eux à l'Église. Et surtout, leur pape.
Aux premières lueurs du jour, à peine connue la mort du souverain pontife, des Porteños (habitants de la capitale) sur le chemin du travail s'arrêtaient devant la cathédrale, l'ancien fief de l'archevêque Jorge Bergoglio, pour allumer une bougie, se signer, verser une larme silencieuse.
Premiers recueillements d'un long deuil national à venir - sept jours - décrété par Javier Milei. Un président ultralibéral jadis si critique d'un pape "gauchiste" selon lui, mais depuis réconcilié, et qui a salué lundi sa "bonté" et sa "sagesse", "malgré des différences qui aujourd'hui paraissent mineures".
Auparavant, le jour d'automne austral même pas levé, Agustin Hartridge, avocat de 41 ans, s'agenouillait aux portes d'une cathédrale encore fermée, déposant une bougie allumée sur les marches, "en hommage à tout ce qu'il nous a enseigné", expliquait-il à l'AFP.
"Le message de François a toujours été que nous devons nous unir et tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin", ajoutait-il.
- Être "tous un peu François" -
"C'est très dur, parce qu'une personne qui se souciait des plus démunis est morte et nous laisse seuls", se lamentait Juan Jose Roy, retraité de 66 ans, les mots le disputant aux larmes dans sa voix.
"Le pape des pauvres, des marginalisés, de ceux que beaucoup excluent, nous a quittés", a résumé peu après l'archevêque de Buenos Aires, Jorge Garcia Cuerva, à une centaine de fidèles, ouvrant la première messe du jour dans la cathédrale où le précéda Jorge Bergoglio de 1998 à 2013.
Ce dernier y lança plus d'un sermon vibrant en faveur des démunis, quitte à froisser les gouvernements successifs.
"A présent, nous allons tous devoir être un peu François, être plus miséricordieux les uns envers les autres", a enjoint Mgr Cuerva à l'assistance. "Le meilleur hommage est de nous unir, de construire des ponts et de dialoguer. Que François aille au ciel en sachant que ses enfants vivront dans l'unité".
Au dehors, Javier Languenari, 53 ans, secouait la tête en balayant les feuilles devant la cathédrale. "C'est une immense tristesse (...) En tant qu'Argentins, nous sommes un peu orphelins".
Au fil de la journée, à la pause déjeuner, le va-et-vient a enflé dans la cathédrale, sur les marches de laquelle s'improvisait un petit autel footballistique: un maillot, des écussons, des drapeaux "azulgrana" (bleu et grenat) aux couleurs de San Lorenzo, le club de cœur depuis l'enfance de Jorge Bergoglio. "Il a toujours été l'un des nôtres", a salué le club lundi.
Et dans ce défilé métissé, fidèles, croyants, pratiquants, ou pas, perçait la gratitude envers "une personne qui nous a reconnectés avec la chose la plus intéressante et belle que cette religion -et bien d'autres- puissent avoir: l'amour du prochain et la solidarité entre frères, citoyens du monde", résumait Joana Sierra, enseignante se définissant "catholique d'éducation, jamais pratiquante". Mais qui priait lundi.
"Pendant des années j'ai été à l'église, puis je m'en suis éloigné car être homosexuelle dans l'église n'était pas facile", confiait Ana Aracama, étudiante de 22 ans. Mais ce pape "nous a permis de nous sentir de nouveau enfants de Dieu, pas des pécheurs voués à l'enfer pour être nés un peu différents. Pour moi, Jorge c'est ça".
- Un homme simple, plus qu'un pape -
"Un pape différent, proche, argentin...", a résumé à sa façon la star et capitaine de l'Albiceleste Lionel Messi sur son compte Instagram.
"Le plus simple qu'on puisse imaginer (...), il balayait le trottoir quand il était sale! Vous vous rendez compte? C'était un homme, pas un pape", s'émouvait Cristina Marcheschi, 77 ans, à Flores, quartier natal du pape où pour chacun il est resté "un voisin".
Parmi les premiers arrivés pour un brève prière à la cathédrale, Guillermo Sanchez, Péruvien de 47 ans qui vit à Buenos Aires depuis 22 ans, exprimait lui aussi une peine spéciale: "Ca ne m'était jamais arrivé avec les autres papes".
"Il a beaucoup donné, j'aurais aimé qu'il donne encore plus. Il était très proche de la jeunesse, de notre époque. Ce n'était pas un pape fermé, c'est pour ça que je me sentais proche de lui. François n'évitait aucun sujet", méditait-il.
Comme en écho, ou un symbole, Mgr Cuerva relevait dans son homélie que la dernière audience du pape, dimanche, avait été "avec le vice-président des États-Unis (JD Vance) et il a une fois de plus partagé sa profonde préoccupation pour les migrants. Un homme constant du premier au dernier jour".
O.Gaspar--PC