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Colombie: la "paix totale" de Petro s'est transformée en "guerre totale", selon l'ELN
Des commandants de la guérilla colombienne de l'ELN dans la région de Catatumbo (nord-est) affirment que "la confrontation se poursuivra" face à toute action militaire de Bogota qui, selon eux, est passé d'une politique de paix à une "guerre totale".
Lors d'une rare interview, réalisée dans un lieu secret dans la montagne près de la frontière vénézuélienne, deux hauts commandants de la guérilla, "Ricardo" et "Silvana Guerrero", déclarent à l'AFP qu'ils n'hésiteront pas à combattre les 10.000 soldats de l'armée régulière colombienne rassemblés dans les environs.
Une récente escalade de la violence a mis en échec la tentative du président Gustavo Petro de démobiliser tous les groupes armés afin de désamorcer un conflit qui dure depuis un demi-siècle et qui a fait près de 1,1 million de morts, une politique baptisée "paix totale".
- "Dernière carte" -
"La politique de paix de Petro a été un échec", ajoute la commandante Silvana.
Dans "les quelques mois qui restent" à son gouvernement, le président "a comme dernière carte dans sa manche" un processus de démobilisation d'une centaine de combattants du 33e Front des FARC qui opèrent dans la région et à qui l'ELN a déclaré la guerre.
Gustavo Petro "doit montrer quelque chose (...) Peut-être, dans peu de temps, verrons-nous une contre-offensive sur le territoire d'une autre dimension", avertit Silvana.
Il s'agit de la première interview que le "Front de guerre du Nord-Est" de l'ELN accorde aux médias depuis le début des affrontements dans la région, qui ont plongé la Colombie dans sa plus grave crise de violence de la dernière décennie.
Gardés par une trentaine de combattants lourdement armés, les deux commandants, assis, fusils à la main, se disent ouverts au dialogue mais prêts à la guerre.
Le gouvernement a inscrit Silvana, de son vrai nom Luz Amanda Payares, sur sa liste des cibles les plus recherchées par l'ELN et offre une récompense d'environ 25.000 dollars pour toute information permettant de la capturer.
- Guérilla et cocaïne -
L'ELN, d'inspiration guévariste et dont les effectifs sont évalués à 5.800 combattants, mène une guerre contre l'Etat colombien depuis 1964 et prend pour cible depuis la mi-janvier dans le Catatumbo des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
Ces violences ont entraîné le déplacement de près de 56.000 personnes et fait au moins 76 morts, selon les chiffres du gouvernement.
Les analystes estiment que les récents affrontements entre l'ELN et le 33e Front découlent d'une guerre de territoire pour le contrôle des routes lucratives du trafic de cocaïne vers le Venezuela.
Le territoire de l'ELN dans le Catatumbo est une porte d'entrée vers la côte caraïbe, où la cocaïne colombienne commence son voyage vers le reste du monde.
Le gouvernement affirme que l'ELN entretient des liens étroits avec le cartel mexicain de Sinaloa. Mais la commandante Silvana nie l'implication directe de la guérilla dans le trafic de drogue, bien qu'elle admette que le groupe perçoit des taxes sur la cocaïne produite dans la région.
"Nous taxons (sic) le kilo sur le territoire parce que nous avons besoin d'une économie", dit-elle, en suggérant que le gouvernement les "stigmatise" en les associant "directement au trafic de drogue".
Des chercheurs spécialisés dans les conflits estiment que l'ELN est devenue ces dernières années une guérilla binationale qui se déplace constamment des deux côtés de la frontière entre la Colombie et le Venezuela.
Les commandants du Front nord-est balaient cette affirmation. "Il n'y a pas de positions (de l'ELN) de l'autre côté de la frontière", insiste Ricardo.
- "Transformation" ou armement -
Les opposants à Gustavo Petro arguent que les groupes rebelles ont profité des cessez-le-feu du gouvernement pour se regrouper et se renforcer.
Une myriade de groupes armés se disputent le contrôle du territoire et des routes du trafic de drogue à travers le pays.
En conséquence, la superficie des terres utilisées pour la production de cocaïne a bondi de 420% depuis 2012, selon les estimations de l'ONU.
Le président Petro estime que l'esprit révolutionnaire de l'ELN s'est estompé et qu'il n'a laissé place qu'à l'"avidité" pour la coca.
Mais pour les commandants du Front du Nord-Est, l'idéologie, historiquement influencée par la théologie de la libération, n'a pas été perdue.
"Nos fusils ne sont jamais dirigés contre le peuple. Ces armes que nous portons sont précisément destinées à défendre le peuple", affirmé Silvana.
Ricardo abonde: "ce sont les transformations sociales (...) qui réduiront l'effervescence des armes."
Nogueira--PC